- Un occupant de la nouvelle prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil a saisi la justice pour dénoncer ses conditions de détention.
- Un juge des libertés a ordonné lundi 18 août au personnel pénitentiaire d’assouplir celles-ci, notamment la nuit.
La justice a donné gain de cause lundi 18 février à un détenu de la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), qui se plaignait de conditions de détention « indignes
« . Selon nos confrères de l’AFP, un détenu du nouveau quartier de haute sécurité dédié aux narcotrafiquants de l’établissement avait saisi le juge des libertés en se plaignant d’être réveillé toutes les deux heures pendant la nuit, « par l’allumage systématique de la lumière dans sa cellule »,
selon l’ordonnance d’un juge des libertés et de la détention.
Un appel du parquet de Lille
Par conséquent, le juge a confirmé que cette pratique constituait bien « une pratique susceptible d’affecter gravement la qualité de son sommeil, d’affecter sa santé mentale et, in fine, de porter atteinte à sa dignité »
et demandé à l’administration pénitentiaire de Velin-le-Vieil d’y mettre fin d’ici à dix jours. Cependant, le parquet de Lille a interjeté appel, toujours selon l’AFP, ayant pour effet de suspendre l’exécution de l’ordonnance. D’autres requêtes du détenu, dont un meilleur accès à la lumière ou la diminution de la fréquence des fouilles intégrales, ont quant à elles été rejetées.
Récemment placé en détention provisoire à Vendin-le-Vieil, ce détenu kurdophone est poursuivi dans le cadre de deux affaires distinctes, dont l’une pour « aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée »,
selon son avocat Me Julien Delarue. Depuis la fin juillet, 88 détenus ont rejoint le premier quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de France, installé à Vendin, un projet du ministre de la Justice Gérald Darmanin.