La panleucopénie féline (ou typhus du chat) est une maladie grave et souvent mortelle.
Très contagieuse, elle s’attaque au système digestif du chat.
La meilleure protection contre cette maladie reste la vaccination.
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Animaux de compagnie
Parmi toutes les maladies félines, la panleucopénie est très redoutée, car, une fois le virus installé, le pronostic vital du chat est engagé. Cause, symptômes, traitement, prévention, voici tout ce que vous devez savoir sur le typhus du chat.
Comment le chat attrape-t-il le typhus ?
Le typhus, ou panleucopénie féline, est une maladie virale due à un parvovirus. Ce virus très résistant peut survivre de longs mois à l’air libre sur les surfaces souillées par les excrétions d’un animal malade, ce qui explique la facilité de contagion. Il suffit que votre chat ingère l’agent pathogène en faisant sa toilette pour être contaminé. Néanmoins, malgré l’exposition au parvovirus, certains félins naturellement immunisés ne contracteront jamais la maladie, rappelle le Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis (Paris).
Quels sont les symptômes de la panleucopénie féline ?
L’infection au parvovirus est rapide. Il n’a besoin que de deux à dix jours d’incubation pour s’installer dans les intestins, le système sanguin et lymphatique et la moelle osseuse du félin. Il se traduit par une baisse significative du taux de globules blancs (d’où son nom de « leucopénie ») et des troubles du système digestif, avec des vomissements et de la diarrhée, souvent hémorragique. Le chat a de la fièvre, il perd l’appétit et reste prostré, en état de grande faiblesse. Rapidement, il souffre de déshydratation et parfois d’anémie en raison de carences alimentaires et de l’activité virale.
Si la chatte gestante est contaminée, les chatons peuvent naître avec des lésions cérébrales importantes qui les empêcheront de se développer correctement, surtout au niveau de la motricité et de l’équilibre.
Les étapes du diagnostic de la panleucopénie féline
Les symptômes digestifs sont caractéristiques de la pathologie. Elle est immédiatement recherchée chez le félin non vacciné ou vivant avec de nombreux congénères (élevage, refuge…), car la charge virale environnementale peut être très élevée. Si les symptômes décrits correspondent, le vétérinaire réalise des analyses de selles ou de sang pour confirmer la présence du parvovirus félin. En cas de signes neurologiques, une IRM permet de confirmer l’hypoplasie cérébelleuse causée par le virus.
Si vous avez plusieurs chats et que les autres ne présentent pas encore de symptômes, hâtez-vous de bien désinfecter toutes les surfaces de contact afin de limiter les risques de contamination. Surveillez-les bien pendant deux semaines pour agir le plus vite possible s’ils ont attrapé la maladie à leur tour.
Peut-on traiter le typhus du chat ?
Malheureusement, le typhus étant une maladie virale, il n’y a pas de traitement spécifique possible. Toutefois, le vétérinaire peut administrer un « traitement de soutien médical » en attendant que le système immunitaire fasse son œuvre et produise des anticorps. Des perfusions de glucose peuvent aider à éviter une hypoglycémie liée au manque alimentaire. Selon le CHV Frégis, si le chat survit cinq jours aux symptômes de la panleucopénie, il devrait guérir. Il est estimé que les chances de survie à la contamination sont légèrement supérieures à 50%. Chez le chaton, en revanche, le taux de mortalité avoisine les 90%…
La vaccination contre le parvovirus félin : la meilleure protection pour votre chat
Le vaccin contre la panleucopénie féline est fortement recommandé à tous les propriétaires de chats. Il entre dans la primo-vaccination (en deux injections à un mois d’intervalle à partir de l’âge de six à huit semaines) puis nécessite un rappel annuel durant toute la vie du chat pour une bonne immunité. Cependant, il ne faut pas oublier que la vaccination ne protège pas à 100 % si les chats vivent en collectivité et qu’un vaccin peut être « raté ».
Notez que la contamination ou la suspicion de contamination au parvovirus félin est un vice rédhibitoire à l’acquisition d’un chat, comme le rappelle l’article R213-2 du Code rural et de la pêche maritime.