Les flux migratoires vers l’Europe se réduisent et se réorientent au gré des accords passés entre les pays de départ et d’arrivée. Du 1er janvier au 9 juin, 57 222 personnes ont rejoint le Vieux Continent, dont 54 650 par voie maritime – bassin méditerranéen et océan Atlantique –, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ils étaient plus de 65 000 sur la même période un an plus tôt.
La grande majorité de ces exilés – environ 41 000 – sont partis des côtes africaines. A l’ouest, 11 337 migrants, principalement originaires du Mali, ont atteint les îles Canaries depuis le Maroc ou la Mauritanie, soit une baisse de 35 % par rapport au premier semestre 2024. 5 459 autres ont débarqué à Ceuta, sur les côtes andalouses ou aux Baléares en provenance d’Algérie et du Maroc.
Au total, l’Espagne enregistre une diminution de 26 % des arrivées sur son territoire. Une baisse qui s’explique notamment par des accords signés, l’un entre l’Espagne et le Maroc en février 2023, l’autre entre l’Union européenne (UE) et la Mauritanie en mars 2024, pour lutter contre la migration irrégulière. Nouakchott a ainsi annoncé avoir intercepté depuis le début de l’année plus de 30 000 migrants sur sol.
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