Objet rare et singulier, par sa nature quasi consensuelle, la loi sur le narcotrafic a été définitivement adoptée à l’Assemblée nationale, mardi 29 avril en fin d’après-midi, par 396 voix contre 68. La veille, le texte avait été voté à l’unanimité au Sénat (seul le groupe écologiste s’était abstenu). L’Assemblée a en outre adopté un amendement proposé par le gouvernement pour préserver l’anonymat des agents pénitentiaires en matière pénale et administrative.
A la tribune, avant les débats, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a loué un « texte puissant » contre le crime organisé représentant la « racine de l’hyperviolence » et une « menace existentielle » pour les institutions françaises. Son homologue de la justice, Gérald Darmanin, s’est, quant à lui, félicité d’observer une « quasi-union nationale » autour de cette loi. Le groupe La France insoumise (LFI) a été le seul à voter contre ce texte, après avoir déposé deux motions de rejet préalables, largement écartées par l’Hémicycle.
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