Des militantes du collectif féministe #NousToutes ont aspergé de peinture et collé des messages sur la façade des éditions de l’Observatoire à Paris, vendredi 23 mai, pour dénoncer la publication d’un livre de Nicolas Bedos, condamné en octobre pour agressions sexuelles, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).
Vers 7 heures, une dizaine de militantes ont déversé de la peinture violette-bleue sur la façade du siège de l’éditeur, situé près de Port-Royal, dans le 5e arrondissement de Paris, avant de se disperser dans le calme sans qu’aucune intervention ait lieu. Les militantes ont également apposé un portrait de l’artiste et collé des affiches sur lesquelles on pouvait lire notamment : « Humensis tremblez ! Les féministes lâchent pas ».
En publiant son livre Soif de honte, le 7 mai aux Editions de l’Observatoire, Nicolas Bedos « instrumentalise les agressions sexuelles qu’il a commises pour revenir sur le devant de la scène », estime #NousToutes dans un communiqué, évoquant une « pseudorepentance au travers d’un récit égocentré ». « Etre honteux, c’est se taire et laisser la parole aux victimes », ajoute #NousToutes.
« Black-out » et « amabilité lourde »
Nicolas Bedos a été condamné, en octobre 2024, à un an de prison dont six mois avec sursis, pour des agressions sexuelles sur deux femmes en 2023. Au cours de l’audience, il s’était défendu d’être « un agresseur sexuel » et avait évoqué un « black-out », en reconnaissant des problèmes d’alcool et « une amabilité lourde » en cas d’ivresse.
Il a renoncé, le 22 janvier, à faire appel « dans un souci d’apaisement ». L’acteur est depuis revenu sur son parcours avant et après sa condamnation dans des interviews accordées à l’occasion de la parution de son livre.
