Susan Sontag disait de lui qu’il était « l’un des prosateurs les plus étonnants de l’Amérique ». Figure de proue de la littérature gay, le romancier, biographe et critique littéraire américain Edmund White est mort à son domicile new-yorkais mercredi 4 juin. Il était âgé de 85 ans.
Sans fard ni tabou, il avait fait du « roman homo », comme il l’appelait, l’épicentre de son œuvre. « Ce que je cherche à faire, c’est à en explorer des facettes qui n’ont pas encore été traitées », confiait-il au Monde en 2013. Il était alors de passage à Paris pour la sortie de Jack Holmes et son ami (Plon, 2013), l’histoire d’une amitié entre un homosexuel et un hétérosexuel, et son séjour ravissait ce grand francophile. De 1983 à 1990, il avait vécu en France et ne manquait pas de signaler qu’il y avait « connu tout le monde », d’Yves Saint Laurent à Catherine Deneuve ou Michel Foucault. Cette période aimée, l’écrivain l’avait consignée dans Inside a Pearl. My Years in Paris (Bloomsbury, 2014, non traduit).
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