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Culture

« La musique est mon échappatoire »

Espace PressePar Espace Pressejuillet 11, 2025
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Figure incontournable de la scène latine aux Etats-Unis, Gloria Estefan a d’abord enflammé les pistes de danse avec le Miami Sound Machine, fusionnant rythmes latinos et pop anglo-saxonne pour conquérir un public mondial. Pionnière de la pop latino, elle accumule les records de ventes : plus de 100 millions de disques écoulés à travers le monde et une reconnaissance internationale inédite pour une artiste issue de la communauté hispanique. À l’occasion de la sortie de son nouvel album, « Raíces », Gloria Estefan a accepté de revenir sur son parcours et ses racines musicales.

Gloria Estefan, merci de nous accorder un peu de votre temps.

(En français) C’est un plaisir ! J’ai étudié le français à l’université, mais ce sera plus facile en espagnol…

Une lettre d’amour à Cuba

Avant d’aborder « Raíces », j’aimerais revenir sur votre répertoire en espagnol, à commencer par « Mi Tierra ».

Si je ne devais garder qu’un disque, ce serait « Mi Tierra ».

Cet album a nécessité cinq années de travail. Nous voulions célébrer la musique cubaine des années 1940 et 1950, lorsque des rythmes tels que le chachachá, le mambo ou le danzón se sont diffusés dans le monde entier. Notre ambition était de rappeler la richesse de notre culture et de transmettre à nos enfants cet héritage. Nous avons pu compter sur la participation de grandes figures comme Israel « Cachao » López, Arturo Sandoval, Paquito D’Rivera ou Tito Puente. La réalisation s’est voulue résolument acoustique, avec des compositions et des arrangements pensés comme ils l’auraient été à Cuba dans les années 1940. « Mi Tierra » était une lettre d’amour à Cuba.

J’ai enregistré de nombreux albums en espagnol, parmi lesquels « Abriendo Puertas » ou « Alma Caribeña », l’un célébrant la musique colombienne, l’autre celle des Caraïbes. Il s’est écoulé dix-huit ans depuis mon dernier album en espagnol, « 90 Millas », dont le titre fait référence à la distance séparant Miami de La Havane et évoque la douleur de l’exil. « Raíces » est certainement mon album le plus cubain depuis « Mi Tierra ».

« Raíces » est également plus moderne, n’est-ce pas ?

Tout à fait. Les arrangements et le son sont résolument contemporains. Les paroles, l’écriture, tout est plus personnel. Je chante mon histoire d’amour avec Emilio [son mari et producteur], ma famille. J’ai même écrit une chanson pour mon petit-fils. Il y a aussi plus d’humour, comme dans La Vecina. Naturellement, si vous demandez à un artiste quel est son album préféré, il vous répondra le dernier, bien sûr !

« Raíces » est-il un disque mélancolique ?

Il y a une part de mélancolie chez tous les Cubains. Les exilés que nous sommes ne peuvent pas visiter leur pays. Et le pays que nos parents ont connu n’existe plus. Nous avons perdu beaucoup de proches, au fil du temps. À ce stade de la vie, on a connu de nombreux bonheurs, mais aussi de nombreuses pertes.

Les titres de votre album ont été présentés par des artistes majeurs de la musique latine, comme Shakira, Sheila E. ou Camila Cabello. Vous décrivez « Raíces » comme une lettre d’amour à votre communauté. Peut-on parler d’identité latine ? Comment la définiriez-vous ?

Chez les Latinos, la famille occupe une place centrale. Nous honorons, nous vénérons nos aînés, ce qui n’est pas aussi prononcé dans d’autres cultures. Il est courant que les personnes âgées vivent avec leur famille. Les liens familiaux sont essentiels, tout comme l’humour, la cuisine et la musique bien sûr. Il n’y a pas de fête sans danse : même si la musique ne passe qu’à la radio, il suffit d’un air pour faire se lever les gens.

En somme, ce qui nous rassemble, c’est la célébration de la vie. Nous célébrons la vie même dans ses moments les plus sombres.

Vous et votre mari avez énormément œuvré pour la promotion de la musique latine. Avez-vous le sentiment d’avoir contribué à l’unité des Latinos-Américains ?

Je ne saurais dire si nous avons créé une unité, car chaque culture a sa façon d’être, surtout aux États-Unis. Mais où que j’aille, les Latinos savent que je suis des leurs, peu importent leurs origines. Nous avons contribué à rassembler notre communauté autour de la musique, très certainement.

Aujourd’hui, il n’est plus rare de voir des artistes latinos chanter en espagnol à la télévision américaine ou à la radio. Cela aurait été impensable il y a quelques années. Le succès international de Shakira a été incroyable. Des artistes comme Marc Anthony ou Ricky Martin ont vu leur popularité exploser après leur passage aux Grammy Awards. Le marché mondial s’est largement ouvert à la musique latine, alors que cela paraissait impossible auparavant.

Vous évoquiez Bad Bunny. Que pensez-vous de son dernier album, « Debí Tirar Más Fotos » ?

« Je suis très heureuse de ce qu’a accompli Bad Bunny »

C’est un artiste unique. Je suis très heureuse de ce qu’il a accompli. Dans son nouvel album, il sample la salsa des années 1970. Je crois qu’il a senti le retour de ce genre musical. Certaines de ses paroles sont très, très extrêmes — ça me met un peu mal à l’aise ! Mais il suit son instinct, et son succès est immense. Il remplit des stades dans le monde entier. Je le vois dans Saturday Night Live : Il joue la comédie, évolue, grandit. Il a aussi touché à la mode. En tant qu’artiste, il a fait les bons choix.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pour son retour, Bad Bunny puise aux racines de la musique portoricaine

« Raíces » et « Debí Tirar Más Fotos » ont en commun l’affirmation de l’identité latino. Or, en 2025 aux États-Unis, il n’est pas toujours bien vu d’afficher ses origines. La culture et la musique peuvent-elles être des armes politiques ?

« La situation actuelle aux Etats-Unis m’inquiète énormément »

Absolument. En tant qu’artistes, nous essayons d’apporter des ondes positives dans un monde saturé de négativité. Je suis très, très triste de voir ce qui se passe dans ce pays. Pour Emilio et moi, il était important, surtout aujourd’hui, d’affirmer nos racines et de publier un album en espagnol. Oui, la langue espagnole est attaquée, l’homme perd son humanité. Je comprends la nécessité de lois sur l’immigration, mais il n’est pas nécessaire d’être cruel, surtout envers ceux qui ont travaillé ici honnêtement. La situation actuelle aux Etats-Unis m’inquiète énormément J’ai vécu soixante-cinq ans dans ce pays, et je n’aime pas ce que je vois.

« Raices » par Gloria Estefan (Latin Sony Music)

Les chansons de « Raíces » évoquent l’amour, la beauté de la vie, ce qui contraste avec l’époque.

J’ai traversé des moments difficiles à cause de la politique. Mon père a été prisonnier politique, il est parti au Vietnam, en est revenu très malade et est mort à l’âge de quarante-sept ans. Ma musique a été une échappatoire à tout cela.

« Mon rôle d’artiste est d’inspirer, de transmettre l’espoir »

C’est pourquoi j’évoque rarement ces sujets dans mes chansons. Il y a bien Oye Mi Canto, qui défend la liberté d’expression, mais je préfère équilibrer la négativité ambiante par la beauté. J’estime que l’on peut apprécier ma musique sans partager mes opinions politiques. J’ai des fans de tous horizons ; mon rôle d’artiste est d’inspirer, de transmettre de l’espoir.

La comédie musicale « On Your Feet » raconte votre vie et votre carrière. Qu’est-ce qui vous a convaincue d’accepter de livrer votre histoire au public ?

Ce n’était pas notre idée. D’autres sont venus nous proposer de la raconter sur scène. C’était une façon singulière, théâtrale, de partager notre parcours, dans l’espoir d’inspirer celles et ceux qui veulent dépasser les limites qu’ils croient imposées par la vie. C’est toujours un risque, mais les retours du public ont été très positifs.

Je me souviens d’un homme qui, après avoir vu le spectacle, a créé son entreprise alors qu’il n’avait jamais osé se lancer. Deux ans plus tard, il est venu me remercier : cela m’a profondément touchée.

Aujourd’hui, ma fille et moi travaillons sur une comédie musicale originale intitulée Basura. C’est l’histoire d’enfants vivant à côté de la plus grande décharge d’Amérique du Sud, qui fabriquent des instruments à partir de déchets et fondent un orchestre et une école de musique. De la poubelle naît la beauté.

C’est un beau message…

Très beau. Le slogan de cet orchestre est : « Le monde nous envoie des déchets, nous renvoyons de la musique.  » C’est une idée très profonde, que l’on peut appliquer à bien d’autres domaines de la vie. Nous présenterons ce spectacle en mai 2026 à Atlanta, avec l’espoir de le voir un jour à Broadway.

Cinq titres fondateurs dans la carrière de Gloria Estefan

Difficile, voire impossible, de faire un choix parmi les innombrables succès de Gloria Estefan. Voici cinq titres qui ont contribué à établir la chanteuse sur la scène internationale.

1. « Conga » (1985, Miami Sound Machine)

Dr Beat, Conga, Bad Boy. Au milieu des années 80, le Miami Sound Machine hisse le son de Miami au sommet des charts internationaux.

2. « Here we are » (1989)

Avec « Cuts both ways », le nom du Miami Sound Machine disparaît de la pochette des albums. La balade Here we are marque un tournant dans la carrière de l’artiste.

3. « Coming out of the dark » (1991)

En mars 1990, suite à un terrible accident de la route, Gloria Estefan se retrouve dans un fauteuil roulant sans savoir si elle pourrait remarcher. Dix mois plus tard, elle chante Coming out of the dark sur la scène des American Music Awards.

4. « Mi tierra » (1993)

Son premier disque en espagnol, « Mi Tierra », classé 58 semaines en tête du Top Latin Albums de Billboard, devient iconique chez les amateurs de musique latine.

5. « Everlasting Love » (1994)

Retour à la pop l’année suivante avec « Hold Me, Thrill Me, Kiss Me ». La chanteuse restera fidèle aux dance floors tout au long de sa carrière.

« Raíces », par Gloria Estefan (2025, Crescent Moon Records/Sony Music)

Yannick Le Maintec

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