En rouvrant la voie à un débat parlementaire sur les grands choix énergétiques de la France, enterré par l’exécutif précédent, le gouvernement de François Bayrou a relancé un feuilleton qui dure depuis des années. Alors que la publication de la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) paraissait imminente, celle-ci est désormais promise « avant l’été », sans plus de précision. Si ce choix est assumé par le ministre de l’énergie, Marc Ferracci, qui estime nécessaire de débattre du sujet, il lance un processus politique dont l’issue demeure incertaine.
Selon les dispositions en vigueur, la France aurait dû adopter en juillet 2023 une grande loi de programmation énergie-climat (PPE). En avril 2024, après des mois de travaux et de tergiversations, le gouvernement de Gabriel Attal décide de renoncer à un passage au Parlement sur le sujet en raison d’oppositions trop vives sur le nucléaire et les renouvelables, et d’adopter uniquement par décret la troisième édition de la PPE. Ce document très détaillé explique comment la France va pouvoir atteindre ses objectifs de décarbonation et fixe les objectifs des différentes filières (éolien, photovoltaïque, nucléaire, chaleur renouvelable…) pour 2035.
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