Les nappes phréatiques françaises se trouvent toujours dans une situation satisfaisante dans l’ensemble, avec toutefois des niveaux qui restent bas dans le Roussillon en dépit d’une amélioration, selon le bilan du service géologique national publié mercredi 10 décembre.
« L’état des nappes reste généralement satisfaisant, de modérément bas à modérément haut. La situation est déficitaire avec des niveaux bas pour les nappes du Roussillon », résume le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans un bulletin du 1er décembre.
La situation des eaux souterraines au niveau national est « quasiment identique » à celle d’octobre, avec 35 % des points d’observation sous les normales mensuelles, 22 % dans une situation comparable et 43 % au-dessus.
Comme c’est normalement le cas en cette période de recharge, une majorité des nappes (57 %) voit ses niveaux augmenter.
Localement, le BRGM observe que l’état des nappes de la plaine du Roussillon et du massif des Corbières « s’améliore lentement » mais qu’elles affichent des niveaux bas. Ces nappes des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, deux départements à l’activité viticole, arboricole et touristique marquée, souffrent de sécheresse depuis plusieurs années.
Parmi les nappes réactives – celles qui réagissent rapidement aux précipitations –, les niveaux sont aussi moins favorables dans le Massif armoricain en Bretagne, ainsi que dans le pourtour méditerranéen et en Corse.
Précipitations déficitaires près de la Méditerranée
Dans son bilan climatique de l’automne (septembre-novembre) publié début décembre, Météo-France avait fait état de précipitations proches de la normale en moyenne sur le pays mais « fortement déficitaires » près de la Méditerranée.
« Elles sont sensiblement déficitaires près de la Méditerranée, notamment sur le Languedoc-Roussillon, la Côte d’Azur et la Corse, où le déficit dépasse localement 50 %. Sur ces mêmes régions, il a nettement moins plu qu’à l’accoutumée (− 5 à − 10 jours de pluie que la normale) », soulignait le service météorologique.
Pour les prochaines semaines, le BRGM estime que l’état des nappes dépendra des cumuls de pluie ainsi que du niveau de réponse des nappes. Les perspectives restent donc incertaines, alors que Météo-France ne privilégie aucun scénario pour les pluies dans ses tendances à trois mois (décembre-février).











