Le 20 janvier 1985, Ronald Reagan vient tout juste de prêter serment pour son second mandat à la présidence des Etats-Unis, quand il procède, en duplex depuis le bureau Ovale, au toss – le traditionnel pile ou face d’avant-match, qui détermine sur quelle moitié de terrain vont évoluer les équipes du Super Bowl. Dans les années 1990, durant l’ère Bill Clinton, la finale du championnat de football américain fait l’objet de soirées de visionnage à la Maison Blanche…
Si l’épilogue de la saison de NFL, la National Football League, est le rendez-vous phare du calendrier sportif outre-Atlantique, il constitue aussi un acmé médiatique – plus de 123 millions de personnes se trouvaient devant leurs écrans en 2024, un record pour la télévision américaine depuis l’alunissage d’Apollo, le 21 juillet 1969. Cela n’a pas échappé aux hommes qui se sont succédé à la tête de l’Etat fédéral.
En 2004, George W. Bush avait ainsi lancé une nouvelle tradition : le président accorderait une interview avant la rencontre au diffuseur officiel de l’événement. Si Barack Obama s’y est plié, ses successeurs – Donald Trump, puis Joe Biden – se sont montrés moins assidus.
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