L’année 2025 sera déterminante pour le premier ministre polonais, Donald Tusk, que ce soit sur le front intérieur ou la scène européenne. Dès le 1er janvier, Varsovie prend en effet la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE), tandis qu’en mai ses concitoyens seront appelés aux urnes pour élire leur prochain président.
Pour mener à bien ses projets, Donald Tusk a besoin de prendre la présidence détenue par le parti souverainiste Droit et justice (PiS) en la personne d’Andrzej Duda. Car, en Pologne, le président dispose d’un droit de veto qui oblige aujourd’hui le premier ministre à une cohabitation très difficile. Dans ce contexte, il compte faire la démonstration que les choix pro-européens de son gouvernement sont les bons et, de ce point de vue, le déroulé de la présidence polonaise aura valeur de vitrine.
La victoire de Donald Tusk sur le PiS aux élections législatives d’octobre 2023 a sans conteste marqué le retour de la Pologne en Europe. Depuis, la Commission a mis fin à la procédure (dite « article 7 ») qu’elle avait engagée contre Varsovie pour violation systématique de l’Etat de droit. Elle a également autorisé le versement des fonds européens auxquels le pays pouvait prétendre mais qui avaient été gelés compte tenu de ses manquements aux valeurs de l’Union, notamment en matière d’indépendance de la justice.
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