Les velléités politiques de Pierre-Edouard Stérin provoquent des remous jusque dans la réalité virtuelle. Depuis l’été 2024 et la révélation par L’Humanité de Périclès, un plan qui vise à porter la droite et l’extrême droite française au pouvoir, de nombreux professionnels des technologies immersives témoignent de leur gêne quant aux investissements du milliardaire dans le secteur de la « réalité étendue » (ou XR, incluant les réalités virtuelle, augmentée et mixte). « En à peine trois ans, il s’est placé sur une grande partie de la chaîne de valeur, ce qui fait qu’il peut aujourd’hui produire et distribuer des expériences à travers son réseau », décrit Frédéric Lecompte, cofondateur de la société de production Backlight.
La crainte du secteur : que « le premier business angel français » – comme les médias le surnomment parfois – instrumentalise une industrie naissante, qui peine à dénicher des financements. « Il utilise tous les moyens à sa disposition pour aller dans son sens », juge Chloé Jarry, directrice du studio immersif Lucid Realities et de la société de distribution Unframed Collection. Elle voit dans les investissements du milliardaire une menace à long terme pour « la pluralité des regards, des voix des auteurs et des réalisateurs ».
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