Estomaqués par l’ampleur du plan social annoncé par la direction de l’hebdomadaire la veille, les salariés du Point étaient peu nombreux dans les locaux jeudi 24 avril. Le cœur n’y était pas au lendemain de l’annonce d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), officialisé par Etienne Gernelle, le directeur du « news magazine », lors d’un Comité social et économique, puis devant la rédaction. Face à cette dernière, le directeur de l’hebdomadaire classé à droite a été le seul à prendre la parole. La directrice de la rédaction, Valérie Toranian, le directeur général délégué, François Claverie, et le PDG de l’entreprise, Renaud Grand-Clément, sont tous trois restés muets.
58 postes pourraient disparaître d’ici à quelques mois, dont 32 occupés par des titulaires – sur environ 190 – et 26 par des pigistes réguliers – sur une centaine. Soit près de deux fois plus que la trentaine de départs occasionnés par le dernier plan social qui a secoué le titre en 2014. En parallèle, 18 postes seront créés, et incluront des transformations de postes existants. « C’est une véritable saignée », lâchent plusieurs journalistes en interne souhaitant conserver l’anonymat.
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