C’est une petite révolution pour la profession d’infirmier. Une reconnaissance, et pas seulement symbolique. Examinée en commission mixte paritaire, mardi 3 juin, la proposition de loi portée par la députée (Maine-et-Loire, Renaissance) Nicole Dubré-Chirat et le député Seine-et-Marne, Horizons) Frédéric Valletoux, déjà adoptée à l’Assemblée nationale en mars, puis au Sénat, en mai, redéfinit les missions de cette profession forte d’environ 600 000 membres, dont près de 140 000 libéraux.
L’accord trouvé autour du texte, par les sept députés et les sept sénateurs de cette commission, constitue une étape importante avant le vote d’adoption. Il acte une montée en compétences attendue de longue date par le secteur, avec l’inscription dans la loi d’une « consultation infirmière », d’un « diagnostic infirmier », le droit de prescrire certains produits et examens et, pour les patients, la possibilité de consulter ces professionnels en premier recours – sans l’ordonnance d’un médecin. Voilà pour l’article 1. Le deuxième article élargit le périmètre d’exercice des infirmiers en pratique avancée (ayant deux années d’études supplémentaires) : ceux-ci pourront aussi apporter leur concours dans les services de protection maternelle et infantile, de santé scolaire ou d’aide sociale à l’enfance.
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