LETTRE DE BRUXELLES
Cette année, le site Politico a fait de Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, la « personnalité la plus puissante d’Europe ». La méthodologie du classement annuel des vingt-huit hommes et femmes qui comptent sur le Vieux Continent n’a rien de scientifique. Elle relève plus du doigt mouillé, de l’air du temps et des appréciations des journalistes de Politico. Mais le résultat des courses, annoncé lors d’une soirée qui veut s’inspirer du traditionnel dîner des correspondants des médias à la Maison Blanche – code vestimentaire compris : smoking et robe de soirée –, n’en est pas moins parlant.
Alors qu’à Paris, la dissolution ratée de l’Assemblée nationale voulue par Emmanuel Macron en juin a déclenché une grave crise politique et qu’à Berlin, Olaf Scholz s’est résolu à des élections anticipées, mettant ainsi fin à trois ans d’une coalition impossible, Rome fait aujourd’hui figure de pouvoir fort. D’ailleurs, ni le président français ni le chancelier allemand n’ont été sélectionnés par Politico pour la dernière édition de son classement. Emmanuel Macron, qui était l’homme de l’année 2020, en a été exclu, contrairement à Marine Le Pen qui y a sa place pour la troisième année consécutive. Olaf Scholz, qui, à défaut de s’être jamais hissé sur la première marche du podium, y a fait plusieurs incursions, a, lui aussi, disparu de la liste.
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