La frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan a été le théâtre, ces derniers jours, d’affrontements meurtriers. Des deux côtés, les autorités affirment avoir mené des opérations militaires qui ont fait des dizaines de victimes. L’escalade a débuté dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 octobre, avec des représailles de l’armée afghane contre les forces de sécurité pakistanaises après des frappes aériennes sur Kaboul, jeudi. Des explosions avaient retenti dans le centre de la capitale afghane, près de la place Abdul-Haq et de plusieurs bâtiments gouvernementaux, ainsi que dans la province de Paktika.
Des actes « sans précédent », « une violation de la souveraineté territoriale » dénoncés par le ministère de la défense afghan et attribués à l’armée pakistanaise qui aurait cherché à abattre des responsables du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), les talibans pakistanais. Le mufti Noor Wali Mehsud aurait été visé. Il est le chef, depuis 2018, de ce groupe qui sème la terreur au Pakistan, où il cherche à renverser le régime et à imposer la charia. Depuis 2021, les talibans pakistanais ont perpétré des centaines d’attentats contre des soldats. Samedi, encore, ils ont revendiqué des attaques sur le sol pakistanais ayant fait 23 morts, majoritairement des soldats.
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