En France, comme dans de nombreux pays, les précipitations causent d’importantes dégradations.
À cause des sols restés humides ces huit derniers mois, les éboulements et les affaissements de terrains en série se multiplient.
Des catastrophes naturelles qui commencent à coûter très cher aux communes.
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Notre planète
À Thionville (Moselle), 40 mètres de route s’est effondrée à cause des fortes pluies du mois de janvier. Des roches ont été posées le long de la zone pour éviter un nouvel éboulement. « C’est assez impressionnant, la route, elle est coupée net. Il y a deux tiers de la route qui sont parties », nous explique un homme. Cette route, qui mène au site touristique du Fort de Guentrange, est interdite d’accès. « D’habitude, il y a toujours un petit peu de monde pour promener les chiens ou aller faire un peu de sport dans les bois. Et donc là, sans la route, forcément, c’est fini« , déplore un cycliste.
Les habitants de Tionville ne sont pas les seuls à subir les conséquences des fortes pluies des derniers mois.
En effet, à Ceton (Orne), toute une portion de route s’est effondrée. Les fissures présentes ne cessent de s’allonger, de s’élargir depuis des semaines. « Pour les maisons en dessous, c’est un peu inquiétant, parce qu’on a toujours peur que notre maison bouge aussi », craint à notre micro Alexis Collet. En contrebas de cette route, Brandon, lui aussi, a de profondes fissures dans son champ. « Là, plus ça va, plus ça descend. C’est encore redescendu par rapport à hier. Toute l’eau pousse sur le bas du champ et ça fait un glissement de terre », explique-t-il.
En janvier, la Normandie, les Pays de la Loire et la Bretagne ont connu deux fois plus de précipitations que la normale. À Douarnenez (Finistère), Émilie a bien failli perdre sa maison. Le mur qui soutenait la falaise a cédé en pleine nuit. La ville a donc placé un immeuble en péril imminent.
Ces événements dramatiques risquent de se multiplier. « Associé au réchauffement global, on sait qu’il va y avoir une augmentation des événements extrêmes, et notamment des événements de précipitations extrêmes. Et on sait que la quantité de glissement de terrain, elle est liée à la quantité de pluie », nous explique Patrick Menuier, chercheur à l’ENS en géomorphologie.
À Amboise (Indre-et-Loire), 80 habitants ont été évacués la semaine dernière. En cause ? Un rempart du château de la commune qui menace de s’effondrer sur des logements. Selon les résultats de l’expertise, ils ne pourront pas regagner leur domicile avant au moins trois mois.
