« La ligne de front actuelle ne devrait plus bouger », estime Antony Blinken, disant que la décision de la fin de la guerre « revenait aux Ukrainiens »
A quelques jours de l’investiture de Donald Trump aux Etats-Unis, le secrétaire d’Etat sortant, Antony Blinken, a évoqué le sort de l’Ukraine dans un entretien au New York Times. Interrogé sur l’éventualité de la fin de la guerre, M. Blinken a estimé que « la décision rev[enait] aux Ukrainiens », qui doivent « décider où se trouve leur futur et comment ils souhaitent y parvenir ».
Quant à savoir si l’Ukraine doit accepter d’abandonner des territoires occupés par Moscou, le secrétaire d’Etat a estimé que « la ligne [de front] actuelle ne devrait plus bouger », et qu’il était « peu probable que [Vladimir] Poutine abandonne ses ambitions » de conquête. Toutefois, les « revendications de l’Ukraine sur ces territoires existeront toujours », a-t-il ajouté.
Disant « espérer très fort que les Etats-Unis resteront [sous Donald Trump] le soutien vital qu’ils ont été jusqu’ici pour l’Ukraine », Antony Blinken a souligné que l’administration de Biden laissait « l’Ukraine ; ce qui n’était pas évident en raison de l’ambition de Poutine de l’effacer de la carte ». « Nous avons empêché cela. Poutine a échoué. L’Ukraine se tient debout. »
Quant au futur de l’Ukraine, M. Blinken a estimé qu’il était crucial de s’assurer que, pour que toute trêve dure entre Moscou et Kiev, le pays ait « la capacité, à l’avenir, de décourager toute nouvelle agression ». Selon lui, « cela peut se traduire de plusieurs manières », à savoir « au travers de l’OTAN, et nous mettons l’Ukraine sur la voie d’une adhésion à l’OTAN, [ou] au travers de garanties de sécurité de la part de différents pays afin de s’assurer que la Russie sache que si elle attaque de nouveau, elle aura de gros ennuis ».