Disparu des écrans radar depuis la mutinerie du groupe paramilitaire Wagner en juin 2023, Sergueï Sourovikine, l’ancien commandant des forces russes en Ukraine, a refait surface en Algérie, gratifié par le Kremlin d’une nouvelle mission. On l’a vu quand le général est apparu récemment au cimetière militaire de Dely Ibrahim, près d’Alger, où il participait aux commémorations de la « grande guerre patriotique » contre l’Allemagne nazie (1941-1945) en présence d’une délégation de la mission diplomatique russe.
Postées sur la chaîne Telegram de l’ambassade le 9 mai, plusieurs photographies le montrent, lunettes de soleil, flottant dans un costume civil trop grand pour lui, aux côtés d’Alexey Solomatine, l’ambassadeur de Russie à Alger, et de Vladimir Tsoukanov, l’attaché militaire. Rien de sensationnel en soi, le général Sourovikine ayant pris l’habitude de se rendre en Algérie au moins une fois par an, à en croire les comptes rendus succincts de ses visites par la presse russe – en 2023 à Oran, en 2024 à Alger.
Sinon que cette fois-ci, fait inédit, la légende accompagnant les photographies livre une information précieuse, précisant la nouvelle affectation du général en tant que « chef du groupe des conseillers militaires russes en Algérie ». L’ambassade de Russie dans ce pays du Maghreb officialise ainsi sa nouvelle mission. Ce faisant, elle confirme l’engagement croissant de Moscou auprès de l’Algérie, entre autres via le renforcement de ses conseillers militaires.
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