Ce n’est pas la première fois, au Royaume-Uni, que des films pèsent davantage sur l’opinion publique que des campagnes de presse ou des grands discours. En 1996 déjà, la fiction documentaire Hillsborough, de Charles McDougall, revenait sur le drame survenu dans le stade de la ville de Sheffield, en 1989. Quatre-vingt-seize supporteurs du Liverpool FC y étaient morts écrasés dans un mouvement de foule et le film pointait les dysfonctionnements des services de police et de secours pour expliquer la tragédie. Plus récemment, la série Mr Bates vs The Post Office, de James Strong, sortie sur ITV début 2024, a permis aux Britanniques de prendre conscience de l’injustice subie par des centaines de gérants de bureaux de poste accusés à tort de vol, de fraude et de falsification, alors qu’ils étaient victimes des bugs d’un logiciel de comptabilité.
La minisérie en quatre épisodes, consacrée à l’histoire d’un garçon de 13 ans, Jamie Miller, mis en examen pour le meurtre d’une collégienne de son âge, s’inscrit dans cette lignée. Adolescence bat, partout dans le monde, des records de popularité : sortie le 13 mars sur Netflix, elle a été visionnée plus de 100 millions de fois et s’est retrouvée en tête des programmes les plus vus de la plateforme dès sa première semaine de diffusion.
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