Selon la dernière étude de la Fondation de France, « Solitudes 2024 », 12 % des personnes de plus de 15 ans se trouvent en situation d’isolement relationnel, en augmentation de 1 point par rapport à 2023. Par ailleurs, un Français sur quatre affirme se sentir régulièrement seul, et, parmi eux, plus de huit personnes sur dix disent souffrir de leur situation.
Un sentiment universel à analyser plutôt en fonction de profils sociodémographiques que selon un lieu de vie, estime le doctorant en sociologie Romain Daviere, dont la thèse porte sur le mal-être et la solitude dans le milieu agricole.
Que trouve-t-on derrière le concept de solitude étudié en sociologie ?
La solitude est un objet d’une complexité folle. Le Royaume-Uni ou encore le Japon ont créé des ministères de la solitude, la France en avait fait sa « grande cause nationale » en 2011, donc il s’agit bien d’un problème de société. Mais qu’entend-on par « solitude » ? Cela dépend en fait d’à qui on pose la question : pour les personnes âgées, par exemple, la solitude est plutôt liée à l’ennui, selon le sociologue Arnaud Campéon, pour les agriculteurs, que j’ai spécifiquement étudiés, cela s’apparente aux sentiments de honte ou d’inutilité sociale.
Il vous reste 81.52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.