L’Espagne approuve un embargo « total » sur les armes visant Israël
Le gouvernement espagnol a approuvé, mardi, un embargo « total » sur les armes visant Israël, dans le cadre d’un ensemble de mesures destinées à mettre un terme au « génocide à Gaza », selon les termes du premier ministre du pays, Pedro Sanchez, rapporte l’Agence France-Presse.
Le décret adopté en conseil de ministres interdit toutes les exportations de matériel de défense, produits ou technologies servant dans ce domaine vers Israël, tout comme leur importation en Espagne, a déclaré le ministre de l’économie, Carlos Cuerpo, lors d’une conférence de presse.
Ce texte bloque également les demandes de transit de carburant d’aviation ayant des applications militaires potentielles et interdit l’importation de produits « provenant des colonies illégales à Gaza et en Cisjordanie », et leur publicité, a ajouté M. Cuerpo. « Ce décret constitue un grand pas en avant et est pionnier au niveau international en matière d’embargo total sur les armes contre Israël », a assuré le ministre lors d’une conférence de presse.
« La communauté internationale ne peut pas rester silencieuse »
Selon le gouvernement, ce décret « consolide dans la loi » une interdiction de vendre ou d’acheter du matériel militaire à Israël qu’il applique depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza. Le décret entrera immédiatement en vigueur, mais il doit encore être approuvé ultérieurement par le Parlement, où le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez n’a pas de majorité et a du mal à faire adopter des textes.
Pedro Sanchez avait annoncé cet embargo sur les armes le 8 septembre dans le cadre d’un ensemble de neuf mesures visant à « mettre un terme au génocide à Gaza ». Il est l’une des voix les plus critiques en Europe sur l’offensive menée par le gouvernement israélien à Gaza, lancée en réponse aux attaques du 7 octobre 2023 orchestrées par le Hamas.
« Je crois que l’un des événements les plus sombres et terribles du XXIe siècle se déroule sous nos yeux », a-t-il déclaré lundi à l’université Columbia à New York, juste avant que ne commence l’Assemblée générale des Nations unies. « Et simplement, la communauté internationale ne peut pas rester silencieuse et paralysée », a-t-il ajouté.