Normalisation ou malaise ? Il est trop pour interpréter l’incapacité du bitcoin à inscrire un nouveau record depuis l’entrée en fonctions de Donald Trump, le 20 janvier. Le plus connu des cryptoactifs avait dépassé pour la première fois 109 000 dollars (104 570 euros) quelques heures avant la cérémonie d’investiture, mais il s’est replié depuis. Jeudi 30 janvier, il s’échangeait contre un peu plus de 105 000 dollars.
Le nouveau locataire de la Maison Blanche, qui avait promis, pendant la campagne présidentielle, de faire des Etats-Unis la « capitale mondiale » des cryptoactifs, n’a pourtant pas tardé à passer à l’action, signant dès le 23 janvier un décret présidentiel (executive order) sur le « renforcement du leadership américain dans la technologie financière numérique ».
Le texte vise à faciliter l’accès des citoyens et des entreprises privées aux blockchains, la technologie qui sert de colonne vertébrale aux cryptos, tout en « promouvant et protégeant la souveraineté du dollar des Etats-Unis ». Pas question, en revanche, que les Etats-Unis créent une monnaie numérique de banque centrale (MNBC), un cryptoactif qui serait émis par la Réserve fédérale (Fed). Les MNBC sont pourtant à l’étude dans la plupart des grandes banques centrales du monde, mais, pour l’administration Trump, elles pourraient compromettre tout à la fois « la stabilité du système financier, la vie privée individuelle et la souveraineté des Etats-Unis ».
Il vous reste 75.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.