Policiers, criminologues, procureurs… Tous placent le point de rupture entre 2010 et 2012. Jusqu’à cette époque, les gangs de motards (Hells Angels, Bandidos) dominaient la scène de la criminalité organisée en Suède. Sans disparaître, ils se sont fait éclipser, à cette époque, par des groupes issus des banlieues, à la structure plus lâche, sans code de conduite, qui ont rapidement foisonné. Cette évolution s’est accompagnée d’une explosion de la violence, avec le recrutement de mineurs de plus en plus jeunes.
En 2024, la direction nationale de la police estimait que ces structures criminelles comptaient 14 000 membres actifs, tandis que 48 000 individus y étaient connectés. Sur les membres actifs, 11 % ont un passeport étranger et 8 % la double nationalité. Plus d’un sur sept est mineur. Selon la police, ces réseaux entretiennent des contacts fréquents entre eux, même s’ils peuvent très vite se retourner les uns contre les autres. En conflit ouvert, plusieurs de leurs leaders, recherchés par Interpol, ont trouvé refuge à l’étranger, en Iran ou au Mexique, d’où ils continuent de gérer leurs opérations.
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