La Suissesse Justine Mettraux a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe, ce samedi 25 janvier.
Il s’agit de la première des six femmes sur les 40 participants à avoir pris le départ de l’édition 2024.
En bouclant la course en 76 jours, 1 heure et 36 min, la skipper s’offre la meilleure performance pour une navigatrice.
Suivez la couverture complète
Vendée Globe, l’incroyable aventure humaine
Un record pour son premier Vendée Globe. La « bizuth » Justine Mettraux (Teamwork – Team Snef) est arrivée aux Sables d’Olonne, ce samedi 25 janvier, à 14h36, bouclant « l’Everest des mers » en 76 jours, 1 heure et 36 min. La Suissesse de 38 ans, 8ᵉ au classement, est la première femme à terminer le Vendée Globe 2024, devenant au passage la navigatrice la plus rapide de cette course en solitaire, toutes éditions confondues. La précédente meilleure performance de la part d’une skipper était détenue par Clarisse Crémer (87 jours et 2 heures, lors du Vendée Globe 2020).
Il a fallu batailler pour franchir la ligne
Il a fallu batailler pour franchir la ligne
Justine Mettraux
La navigatrice, toute de noire vêtue, a remonté le chenal des Sables d’Olonne, dans l’après-midi, sous les applaudissements du public venu en nombre pour la saluer, elle, comme Nicolas Lunvin (Holcim PRB) et le Nordiste Thomas Ruyant (Vulnerable), qui sont remontés un peu plus tôt, et le Britannique Sam Goodchild (Vulnerable) qui l’a suivie. Émue, la navigatrice, qui est également la première internationale à terminer la course, a brandi une pancarte « Thanks to my team », alors que son bateau, le plus vieux de la flotte, arrivait à bon port.
La Suissesse, née à Genève et qui a débuté la voile sur le Lac Léman, a accompli une course parfaitement maitrisée. Elle s’est maintenue dans le top 10 lors d’une grande partie du parcours, malgré quelques problèmes techniques. Fin novembre, elle perd notamment une voile, avant le cap de Bonne Espérance, puis rencontre des problèmes de moteurs.
Ce samedi encore, elle est arrivée, après avoir essuyé une dernière nuit compliquée, marquée par des conditions difficiles qui ont conduit à une avarie majeure de grand-voile sur son monocoque. « J’ai eu du plaisir jusqu’au Cap Horn, après, c’est vrai qu’on a eu une remontée de l’Atlantique assez dure, même jusqu’à la fin, même là encore aujourd’hui. Il a fallu batailler pour franchir la ligne », a déclaré la compétitrice au port. Celle qui est surnommée « Juju la machine » était l’une des six femmes seulement engagées sur cette 10ᵉ édition.