Au moins 100 personnes ont été tuées par les bombardements israéliens durant la nuit, selon plusieurs sources
Plus de 100 personnes ont été tuées par les bombardements aériens israéliens dans la bande de Gaza dans la nuit de samedi à dimanche, selon plusieurs sources. « Nous avons au moins 100 martyrs depuis cette nuit. Des familles entières ont été rayées de l’état civil par les bombardements israéliens », a déclaré par téléphone à l’agence de presse Reuters le porte-parole du ministère de la santé gazaoui. L’agence de presse palestinienne WAFa fait, elle, état de « 108 morts et des dizaines de blessés » dans des « massacres » dans plusieurs zones du territoire palestinien.
L’une des frappes a touché des tentes de déplacés dans un camp à Khan Younès, dans le sud de l’enclave. Environ 40 personnes y ont péri, selon l’agence Sawa. Le Hamas a qualifié la frappe de « nouveau crime brutal » et a accusé l’administration américaine d’être responsable de l’escalade.
Des frappes ont également visé des habitations à Al-Zawayda et Deir Al-Balah, dans le centre, ainsi qu’à Jabaliya et Beit Lahya (nord), selon WAFa. Au cours de cette nuit « sanglante », les équipes de secours ont fouillé les décombres pour tenter de trouver des victimes, « travaillant à mains nues, sans équipement, ni véhicules ni matériel de protection personnelle », souligne WAFa, Israël bloquant toute entrée de matériel médical, carburant et nourriture depuis le 2 mars.
Parmi les victimes de ces frappes nocturnes figurent trois journalistes et leurs familles, rapporte Reuters. Des responsables médicaux ont indiqué à l’agence qu’une famille du nord de Gaza avait perdu au moins vingt membres. Zakaria Sinouar – frère de l’ancien chef du Hamas, Yahya Sinouar tué par Israël en octobre 2024 – et trois de ses enfants ont été tués dans une frappe contre leur tente dans le centre de la bande de Gaza, ont indiqué des médecins à Reuters. Zakaria Sinouar était professeur d’histoire dans une université de Gaza.
L’armée israélienne avait annoncé samedi « des frappes d’envergure » pour « prendre le contrôle de zones » du territoire palestinien et atteindre ses objectifs de guerre. La campagne militaire israélienne a dévasté l’enclave, poussant presque tous les habitants hors de leurs maisons et tuant plus de 53 000 personnes, selon les autorités sanitaires de Gaza.
