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L’année dernière, pour mon anniversaire, je me suis offert une montre connectée (reconditionnée). Quand j’ai demandé quelle marque privilégier à mon voisin de bureau, Nicolas Six, journaliste à la rubrique Pixels du Monde, il m’a répondu : « Oh tu sais, moi je trouve qu’une montre connectée pour le sport, à nos âges, ce n’est pas une très bonne idée. A partir de 40 ans, quoi que tu fasses, tu vas voir toutes tes moyennes de performance décroître. » Joyeux anniversaire !
Je l’ai quand même achetée, parce que la vérité, c’est que j’adore les statistiques – même quand elles ne sont pas flatteuses. Je suis consciente des effets pervers de cette quantification permanente de nos êtres. J’ai même écrit sur le sujet à plusieurs reprises, comme dans cet article ou celui-ci. Mais c’est plus fort que moi : hier, à la salle de sport, j’étais tellement heureuse quand je suis arrivée à 600 kcal en suant sur l’elliptique et le rameur que je me suis arrêtée pile poil sur ce chiffre rond, en plein milieu de mon bassin d’aviron virtuel. Quand je cours, il m’arrive de tourner en rond sur le trottoir devant chez moi juste pour ne pas rester sur la contrariété d’avoir parcouru 9,98 km. Voilà pour les aveux gênants.
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