Une simple « crise de croissance, qu’il faut traiter comme telle, mais avec sang-froid ». Président d’honneur de la Villa Noailles et ancien président de la Fédération de la haute couture et de la mode, Didier Grumbach minimise en ces termes les dérives budgétaires du centre d’art hyérois, dans un courrier adressé au conseil d’administration qui s’est réuni mercredi 11 juin. Les comptes 2023 laissaient apparaître un déficit de 658 718 euros, alors même que les subventions d’exploitation avaient augmenté de 16,7 % cette année-là. Selon les données que Le Monde a pu consulter, les dettes fournisseurs avaient grimpé de 2,6 millions en 2022 à 2,9 millions en 2023.
Sans ébruiter les chiffres pour 2024, qui, selon nos informations, seraient toujours dans le rouge, le communiqué publié le 11 juin par la Villa Noailles fait état d’un plan de désendettement « responsable », afin d’assainir les comptes. Un million d’euros de dettes ont déjà été réglés auprès des fournisseurs de la Villa Noailles depuis le début de l’année. Un million et demi d’euros supplémentaires doivent être versés d’ici au 31 décembre 2025, tandis que 700 000 euros doivent être acquittés en 2026.
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