Les soutiens européens de l’Ukraine se réunissent jeudi à l’Elysée, et s’entretiendront ensuite par téléphone avec Donald Trump
Alors que les efforts de Donald Trump pour arracher un accord de paix patinent, les soutiens européens de l’Ukraine se réunissent jeudi à l’Elysée pour tester l’engagement des Etats-Unis pour la sécurité future de l’Ukraine. Le président de la République française, Emmanuel Macron, copréside, à 10 h 30 à l’Elysée, une réunion de la « coalition des volontaires », qui rassemble une trentaine de pays, essentiellement européens, en présence de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Les dirigeants s’entretiendront ensuite par téléphone à 14 heures avec Donald Trump. Avec deux sujets à l’ordre du jour : un appel à plus de sanctions américaines contre la Russie et les contributions de chacun aux garanties de sécurité futures à apporter à l’Ukraine.
Outre M. Zelensky, le président finlandais Alexander Stubb sera présent à l’Elysée, de même que les premiers ministres polonais Donald Tusk, espagnol Pedro Sanchez, danoise Mette Frederiksen ou encore les présidents des institutions de l’Union européenne Ursula von der Leyen et Antonio Costa. Le premier ministre britannique, Keir Starmer, coprésident de la réunion, interviendra en visioconférence de même que les autres dirigeants européens, de l’Allemand Friedrich Merz à l’Italienne Georgia Meloni.
Les Européens vont acter qu’ils sont « prêts » sur l’octroi de garanties de sécurité à l’Ukraine, pour mieux signifier qu’ils attendent désormais des gestes concrets des Américains dans le même sens. « Nous sommes prêts pour ces garanties de sécurité. L’Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d’engagement et d’intensité », a déclaré le président français en accueillant son homologue ukrainien dès mercredi soir à l’Elysée pour un tête-à-tête.
La « coalition des volontaires » est disposée à contribuer au renforcement de l’armée ukrainienne, voire pour certains pays − dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique − à déployer des soldats en Ukraine, une fois un cessez-le-feu conclu, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression. Mais certains alliés, dont l’Allemagne, se sont montrés hésitants dans l’attente de la contribution américaine, que plusieurs pays européens jugent indispensable avant tout engagement de leur part.