L’accord commercial annoncé le 27 juillet à Turnberry, en Ecosse, par le président américain, Donald Trump et son homologue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a fait des perdants (nombreux) et des demi-gagnants, c’est-à-dire des secteurs dont le sort s’est amélioré à la suite de cette rencontre au sommet.
Ceux de l’acier et de l’aluminium n’appartiennent à aucune de ces deux catégories puisque le traitement auquel ils seront soumis demeure incertain. Tous deux sont exclus du taux général de 15 % de droits de douane applicable à la grande majorité des exportations des Vingt-Sept vers les Etats-Unis. Ils restent donc à 50 %, le niveau édicté fin mai par Donald Trump. Mais tout n’est pas perdu pour la métallurgie du Vieux Continent, à en croire la Commission européenne.
Bruxelles a fait savoir que de nouvelles discussions devaient s’engager, au terme desquelles seront établis des quotas échappant à ces 50 %. Seules les exportations dépassant ces niveaux se verraient infliger le taux arrêté initialement par le président américain.
L’administration Trump n’a pour l’heure rien dit de tel, en tout cas pas de façon aussi claire. Dans un mémo publié sur son site Internet, la Maison Blanche confirme le maintien de droits de douane de 50 % pour l’acier, l’aluminium et le cuivre, et précise seulement que « les deux parties discuteront d’une sécurisation des chaînes d’approvisionnement pour ces produits ». Un commentaire tout ce qu’il y a de plus évasif.
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