Un mois après l’entrée en vigueur de la politique « America first », édictée par Donald Trump, le bilan des « expulsions de masse » de migrants sans papiers n’est pas à la hauteur des annonces initiales. Confrontée aux réalités, l’administration américaine est obligée de constater que les moyens humains et financiers manquent pour parvenir à l’objectif de « millions » d’expulsions.
Dès son arrivée au pouvoir, le 20 janvier, M. Trump avait réitéré sa promesse de campagne de mener la « plus grande opération d’expulsion de masse » de l’histoire des Etats-Unis. Une semaine après son investiture, la police de l’immigration (ICE, pour Immigration and Customs Enforcement) faisait état de plus de 1 000 arrestations quotidiennes, avec un objectif compris entre 1 200 et 1 500. Le pic a été atteint, avec 1 179 arrestations, le 26 janvier.
Depuis le 4 février – 815 arrestations –, la police a cessé de publier des statistiques journalières. Selon des données fournies par le département à la sécurité intérieure et publiées par le Washington Post, le nombre d’arrestations n’a pas dépassé 600 par jour depuis le début de février. Et il s’est établi en moyenne à quelque 820 par jour depuis le 20 janvier (contre 742 sous Joe Biden, pendant l’exercice budgétaire 2024). « Nous devons faire plus. Je ne suis pas content », a déclaré Tom Homan, architecte de la stratégie d’opérations coups de poing, surnommé par Donald Trump le « tsar de la frontière ».
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