C’est en moyenne vers 12-13 ans que les jeunes filles ont leurs premières règles − un âge qui n’a cessé de diminuer au cours des deux derniers siècles. Une étude, publiée le 6 mai dans la revue Human Reproduction, révèle que les habitudes alimentaires des jeunes filles prépubères peuvent avoir un impact sur ce paramètre biologique, et ce, indépendamment de l’indice de masse corporelle (IMC) ou de la taille, déjà connus pour influencer l’âge des premières règles.
« Nos résultats montrent que le fait de manger plus sainement est associé à une apparition plus tardive des premières menstruations, résume Holly Harris, professeure associée au Fred Hutchinson Cancer Center à Seattle (Etats-Unis), qui a coordonné cette étude. Or, on sait que le fait d’avoir ses règles plus jeune est un facteur de risque de diabète, d’obésité, de maladies cardio-vasculaires ou encore de cancer du sein. Il pourrait donc s’agir d’une période-clé sur laquelle intervenir pour tenter de réduire le risque de développer ces maladies chroniques. »
Pour mener ce travail, les chercheurs ont décortiqué les habitudes alimentaires de quelque 7 000 jeunes filles américaines âgées de 9 à 14 ans et encore prépubères lors de leur recrutement dans la cohorte prospective GUTS. Elles ont eu leurs premières règles en moyenne à 13,1 ans, en cohérence avec les données observées dans la population générale. A l’inclusion puis à échéances régulières tout au long du suivi, les participantes ont renseigné dans un questionnaire leur fréquence de consommation de 132 types d’aliments et de boissons − allant de jamais ou moins d’une fois par mois, à une ou plusieurs fois par semaine.
Il vous reste 65.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.