La militante des droits de l’homme Laila Soueif, 69 ans, est hospitalisée (à l’hôpital Saint Thomas de Londres) dans un état critique. Elle a entamé une grève de la faim le 29 septembre 2024 pour obtenir la libération de son fils Alaa Abdel Fattah, 43 ans, emprisonné arbitrairement en Egypte par le régime autoritaire du président Al-Sissi. Ne s’alimentant que de boissons chaudes ou minéralisées, elle a perdu 36 kilogrammes et les médecins s’inquiètent de son taux de sucre dans le sang, beaucoup trop bas. Ils ont prévenu sa famille qu’elle est en risque « immédiat » de mourir.
A son 247e jour de jeûne, mardi 3 juin, très affaiblie Laila Soueif refusait toujours de s’alimenter et déclarait au micro de la BBC : « Je souhaite ardemment éviter [de mourir]. Mes enfants veulent une mère, pas une mère célèbre, que cette notoriété soit bonne ou mauvaise. Mais si [mourir] est ce qu’il faut pour faire sortir Alaa de prison et remettre sur les rails la vie de mes enfants et petits-enfants, alors c’est ce que je ferai. » Elle voudrait que son décès puisse être « utilisé comme levier pour faire sortir Alaa. Ne laissez pas ma mort être vaine ».
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