- Un troisième bateau de narcotrafiquants vénézuéliens présumés aurait été éliminé en mer par l’armée américaine.
- C’est ce qu’a affirmé le président américain ce mardi, alors qu’il n’en avait mentionné que deux jusqu’ici.
- Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la tension est à son comble entre Washington et Caracas.
« En réalité, nous avons éliminé trois bateaux, pas deux, mais vous en avez vu deux »
, a déclaré le président américain ce mardi 16 septembre lors d’un échange avec des journalistes, avant de s’envoler pour sa visite d’État au Royaume-Uni. Donald Trump fait référence aux deux frappes américaines déjà connues contre des embarcations utilisées, selon Washington, pour transporter de la drogue vers les États-Unis. « Arrêtez d’envoyer de la drogue aux États-Unis »
, a-t-il encore lancé à l’égard du président vénézuélien Nicolas Maduro, alors que Washington promet une récompense de 50 millions de dollars pour son arrestation.
« Narcoterroristes »
La veille, il avait annoncé via son réseau Truth Social qu’un second bateau avait été détruit sur son ordre par une frappe américaine. Trois « narcoterroristes »
présumés, ainsi que les nomme l’administration américaine, avaient été tués dans cette opération menée par le Southcom, le commandement des opérations militaires américaines en Amérique du Sud et dans les Caraïbes. Le 2 septembre dernier, ce sont onze narcotrafiquants présumés qui avaient été tués au large du Vénézuéla.
La tension est à son comble entre Caracas et Washington, depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, et les incidents se multiplient. Outre les frappes sur des embarcations de trafiquants présumés, un bateau de pêche vénézuélien avait été arraisonné pendant près de 8 heures par un navire américain, dans ses eaux territoriales.
Hier, avant même l’annonce qu’un second bateau parti du Vénézuéla avait été frappé, le président Nicolas Maduro avait tenu une conférence de presse pour dénoncer « l’agression militaire »
que Donald Trump se préparerait à lancer contre son pays. Ces dernières semaines, celui dont Washington ne reconnaît pas la légitimité depuis le scrutin présidentiel de 2024, a appelé la population à s’enrôler dans la milice créée par son prédécesseur Hugo Chavez, et déployé plus de 25.000 soldats aux frontières.