Les ministres des armées et des affaires étrangères français rencontrent le chef de l’armée libanaise
Ils ont rencontré en fin d’après-midi le commandant en chef de l’armée libanaise Joseph Aoun, confronté à un défi de taille, celui de piloter le déploiement de ses militaires dans le sud du pays à la suite du cessez-le-feu. Le général Aoun est par ailleurs cité comme un candidat possible pour le poste de président de la République, vacant depuis plus de deux ans. Les ministres français ont notamment discuté avec lui des « moyens de renforcer les relations de coopération entre les armées des deux pays et de la poursuite du soutien à l’armée à la lumière des circonstances actuelles », selon le compte X de l’armée libanaise.
Mardi, ils doivent notamment rencontrer les militaires français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à l’occasion du Nouvel An, à Deir Kifa, dans le sud du pays. « Nos armées sont, et resteront, engagées pour la stabilité du Liban et de la région », a écrit, sur X, Sébastien Lecornu, précisant qu’il s’entretiendra aussi avec « le général Ponchin, représentant la France au sein du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu ».
Ce comité de surveillance, qui rassemble le Liban, Israël, les Etats-Unis, la France et la Finul, est chargé de surveiller l’application du cessez-le-feu et toutes les potentielles violations. Jeudi, la Finul s’était dite « préoccupée » par « la poursuite des destructions » menées par l’armée israélienne dans le sud du Liban, malgré la trêve. En vertu de cet accord, l’armée libanaise et les casques bleus de l’ONU doivent se déployer dans le sud du Liban et l’armée israélienne s’en retirer sous soixante jours.
Mais plus d’un mois après son entrée en vigueur, l’armée israélienne ne s’est retirée que d’un seul secteur, Khiam, où l’armée libanaise s’est déployée. La Finul a appelé « au retrait rapide » de l’armée israélienne, estimant que « toute action mettant en péril le fragile cessez-le-feu doit cesser ». Le jour même, l’armée libanaise a accusé Israël de « violation de l’accord de cessez-le-feu en s’attaquant à la souveraineté du Liban et en détruisant des villes et villages du sud » du pays.