C’était en mai 2024, il y a un an. Salman Rushdie était à Paris à l’occasion de la parution en français du Couteau (Gallimard), le livre dans lequel il revenait sur l’attaque à laquelle il a survécu par miracle en 2022 et l’année très difficile qui s’en est suivi. Dans son sillage, parmi ses gardes du corps, une longue silhouette brune – mise impeccable très Upper East Side, le quartier résidentiel chic de New York – ne le quittait pas d’un pouce : sa compagne depuis 2017, la poétesse et photographe américaine Rachel Eliza Griffiths.
Qu’il a dû être difficile, pour cette artiste reconnue de 46 ans, farouchement indépendante, qui évoluait jusque-là dans une confortable confidentialité d’apparaître au monde comme la « femme de ». Dans ses yeux, l’inquiétude le disputait à l’admiration totale portée à celui qui est devenu son mari moins d’un an avant l’attaque. Rachel Eliza Griffiths, que l’on a d’abord connue comme un personnage du Couteau, publie aujourd’hui son premier roman, Promesse (Gallimard, traduit de l’anglais par Emmanuelle Ertel).
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