Par cette décision, la conférence des présidents met fin à la procédure. La proposition de résolution sur la destitution d’Emmanuel Macron engagée par La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale a été rejetée par la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, mardi 8 octobre au matin.
Le texte, qui avait été largement rejeté en commission des lois six jours plus tôt, devait être inscrit au plus tard le treizième jour suivant son dépôt, mais les présidents des trois groupes de la coalition présidentielle (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons), de la Droite républicaine (ex-LR), de l’Union des droites pour la République (ciottistes) s’y sont opposés, quand Marine Le Pen (RN) s’est abstenue, selon des sources parlementaires.
« Mme Le Pen est venue au secours du président »
« Emmanuel Macron n’aura pas à subir un débat dans l’Hémicycle sur [son] comportement dangereux et erratique » après les législatives, a dénoncé la cheffe de file des députés du groupe LFI, Mathilde Panot, auprès de l’Agence France-Presse. Les quatre groupes de gauche s’étant, à l’inverse, « prononcés pour » ce débat dans l’Hémicycle, « c’est donc Mme Le Pen qui, en quelque sorte, a sauvé M. Macron de la procédure de destitution », a-t-elle estimé.
« Scandaleux. (…) Mme Le Pen est venue au secours du président », a également fustigé sur X la députée « insoumise » Clémence Guetté, tandis que Manuel Bompard (LFI) a dénoncé un « arrangement » entre Marine Le Pen et les macronistes « pour empêcher le débat à l’Assemblée nationale sur la destitution d’[Emmanuel] Macron ».
Cette décision met un coup d’arrêt à la procédure enclenchée début septembre par LFI. Les chances de succès étaient cependant quasi nulles, puisqu’une destitution du président requiert une majorité des deux tiers à l’Assemblée et au Sénat.