Après les annonces d’Emmanuel Macron, le 28 janvier, concernant la création d’une nouvelle entrée dans la colonnade de Perrault et le déménagement de La Joconde dans un espace spécifique, sous la cour Carrée, la présidente du Louvre depuis 2021, Laurence des Cars, détaille, auprès du Monde, les enjeux de ce réaménagement.
Vous avez alerté, en 2023, l’Elysée sur l’urgence des travaux au Louvre et avancé la création d’une nouvelle entrée pour décongestionner la pyramide. Pourquoi Emmanuel Macron n’y répond-il que maintenant ?
Je ne peux pas répondre pour le président de la République, mais le Louvre s’inscrit dans le temps long, dans l’histoire du pays, comme Notre-Dame d’ailleurs.
Quand je suis arrivée, je n’avais pas pris la mesure de l’état du bâtiment. On ne percevait pas le Louvre comme un établissement ayant des problèmes ; on a vécu longtemps sur l’élan fondateur du Grand Louvre et celui d’une modernisation qui avait en fait vieilli.
Nous sommes désormais à la fin d’un cycle. Depuis deux ans d’ailleurs, nous procédons, par exemple, au remplacement de tous les Escalator sous la pyramide, qui arrivaient en fin de vie. C’était un énorme chantier. Il y a également des problèmes de clos et couvert dans d’autres espaces du bâtiment, tout particulièrement ceux qui n’avaient pas été touchés par le Grand Louvre. Toutes les semaines on a des avaries de toute nature. Partout le bâtiment souffre. Pour un grand projet comme celui qui a été annoncé, à l’horizon 2031, il est normal que l’impulsion vienne de l’Etat.
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