En Ukraine, la brigade Azov lutte toujours contre l’armée russe.
Créé en 2024, le bataillon international de la célèbre brigade a besoin d’intégrer des volontaires.
Les équipes des LCI ont pu assister à un entraînement du bataillon.
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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain
Dans la région de Kiev, plusieurs aspirants au bataillon international Azov s’entraînent. Constituée en décembre dernier, l’unité de la célèbre brigade du même nom n’est pas encore opérationnelle, mais les volontaires, venus des quatre coins du monde, apprennent l’art de la guerre avec des instructeurs aguerris.
« Quand on a commencé à s’entraîner, on avait un mélange de gars qui ont beaucoup d’expérience et ceux qui n’en ont pas vraiment. Le gros du travail, c’est d’équilibrer les niveaux pour qu’ils soient efficaces ensemble« , affirme Reg, un des instructeurs.
Kelt, un jeune Breton de 20 ans, fait partie de ces aspirants. Pour lui, venir se battre en Ukraine était une évidence. « J’ai décidé de venir me battre en Ukraine parce que je souhaitais défendre un pays qui me semblait frère, un autre pays européen. Défendre la France en même temps. Je sais que je suis du bon côté« , explique le volontaire français.
Avant de rejoindre le front, Kelt apprend à tirer, manier les armes et les tactiques de combat. « C’est pour ça qu’on vient. On a hâte, mais il faut se préparer en même temps », poursuit-il.
Des recrues triées sur le volet
Pour intégrer le bataillon international Azov, ces jeunes recrues doivent parler anglais et sont triées sur le volet. « Ces personnes doivent être physiquement en forme, mentalement stables. Aucune propagande ni idéologie, rien qui amène à la moindre forme de violence« , détaille Sherperd, recruteur du bataillon international Azov.
Tous sont volontaires. Une fois intégrés dans le bataillon, ils signeront un contrat comme n’importe quel soldat ukrainien. Un contrat qui n’interviendra qu’après deux mois de formation s’ils sont jugés aptes. En moyenne, seuls 20 % y parviendront.
« Vous devez être là pour de bonnes raisons et non rejoindre Azov juste pour expérimenter la guerre« , ajoute Prince, un autre recruteur.
La plupart des aspirants sont Américains, vétérans d’Afghanistan ou d’Irak, d’anciens marines, des policiers. Mais on trouve aussi des civils sans aucun passé militaire.
« Nous sommes comme une famille soudée. Nous mourrons et nous nous entraînons jusqu’à notre dernier souffle« , conclut Sherperd.
Un dernier souffle que tous sont prêts à rendre pour l’Ukraine.