Sourire confiant, humour grinçant. Depuis son bureau de l’Assemblée nationale, devant les ouvrages de Jean Jaurès qui ornent sa bibliothèque, Olivier Faure évoque le congrès du Parti socialiste (PS) avec beaucoup d’ironie : « J’ai déjà les résultats ! 75 % pour moi et 25 % pour tous les autres. » Et, toujours blagueur entre deux bouffées de vapeur de sa cigarette électronique, il assure : « Comment gagner un congrès ? C’est très facile, il suffit de dire que nous sommes formidables et que nous allons gagner tous seuls. »
A trois mois du congrès du PS, qui se tiendra du 13 au 15 juin à Nancy, le premier secrétaire n’entend pas s’éterniser sur les affaires de l’appareil qu’il dirige depuis 2018. Il se veut au-dessus de la mêlée. « Je ne veux pas m’enfermer dans la bulle du congrès, dans un débat entre Pierre, Paul et Jacques, justifie-t-il auprès du Monde. J’ai une exigence plus forte, parler aux Françaises et aux Français, dans un rapport direct. »
L’aplomb d’Olivier Faure peine à cacher sa contrariété, et la fébrilité de son camp. L’épreuve de juin s’annonce relevée, lui qui pensait la passer sans encombre, fort d’une nouvelle stature obtenue grâce au bon score socialiste aux européennes de juin 2024, puis lors des législatives qui ont suivi. Mais la candidature de Boris Vallaud au poste de premier secrétaire du PS contrecarre les plans d’Olivier Faure. Une vraie fausse surprise tant la rumeur courait depuis plusieurs mois. En décembre 2024, les soutiens du député des Landes l’assuraient : « Il n’y a plus qu’à appuyer sur le bouton. »
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