Les réunions se suivent comme si de rien n’était. Jeudi 4 septembre, la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, doit rencontrer les responsables de deux mouvements patronaux, le Mouvement des entreprises de France (Medef) et l’Union des entreprises de proximité (U2P), au sujet des pistes de mesures dévoilées, à la mi-juillet, par l’exécutif pour redresser les finances publiques. D’autres organisations représentant les employeurs et les salariés ont déjà été reçues, depuis le 25 août, par l’ex-députée de Paris ou sont censées l’être prochainement, avec un ordre du jour similaire. Les rendez-vous se déroulent dans un climat jugé étrange par certains participants, du fait de la très probable chute du gouvernement qui rend hypothétique l’ouverture de plusieurs chantiers annoncés il y a un mois et demi.
Lorsqu’il avait exposé, le 15 juillet, ses plans « Stop à la dette ! et « En avant la production ! », le premier ministre, François Bayrou, avait proposé aux acteurs sociaux d’engager des négociations sur trois dossiers : suppression de deux jours fériés, refonte de l’assurance-chômage – dans l’optique de durcir, une fois de plus, les modalités d’indemnisation –, « modernisation » du marché de l’emploi et amélioration de la qualité de vie au travail. S’agissant des deux premières thématiques, le pouvoir en place a envoyé, le 8 août, aux syndicats et au patronat, des feuilles de route pour cadrer les discussions. Quant au troisième et dernier sujet, il est au cœur des échanges que Mme Panosyan-Bouvet mène depuis plus d’une semaine avec les organisations de chefs d’entreprise et de salariés, après ceux que la ministre avait déjà eus avec celles-ci, courant juillet.
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