Une institution imaginée sous le Second Empire devenue une gigantesque opération marketing des terroirs et de l’agriculture française. Fondé en 1870, le Concours général agricole est une épreuve où il n’y a presque que des vainqueurs : quelque 5 000 médailles avec le logo frappé d’une feuille de chêne en or, en argent ou en bronze devraient être distribuées en 2025, dans le cadre du Salon de l’agriculture, au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, pour valoriser le « savoir-faire » des agriculteurs et booster leur chiffre d’affaires. Car l’obtention de cette récompense, très attendue par les producteurs et les éleveurs, permet d’espérer, dans l’année qui suit, une hausse de 18 % à 40 % des ventes des lauréats, selon le type de produits, d’après les organisateurs du concours général.
La « vitrine » de l’agriculture française est conçue pour faire gagner un maximum de postulants. Le taux de sélection reste en effet modéré : un quart des candidats au concours ont été titrés ces dernières années. Soit, par exemple, 5 178 médailles d’or, d’argent et de bronze délivrées en 2024 pour 20 311 produits et vins présentés.
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