Au moment où les pays occidentaux rêvent de réindustrialisation, Donald Trump propose un « deal » à destination des entreprises du monde entier : bâtissez vos usines aux Etats-Unis et vous éviterez de payer d’onéreux droits de douane aux frontières. L’argument serait presque irrésistible s’il n’était pas percuté par les contradictions du trumpisme.
A commencer par la forme que prend la lutte contre l’immigration illégale menée par l’administration américaine. Jeudi 4 septembre, les forces de police ont arrêté près de 500 personnes en situation illégale à l’occasion d’un raid dans une usine de batteries électriques en Géorgie, opérée par les industriels sud-coréens Hyundai et LG Energy Solution. Parmi eux, environ 300 Sud-Coréens devant être rapatriés ces jours-ci, après un accord officialisé dimanche entre Washington et Séoul.
Un ancien chef de la police anti-immigration a précisé dimanche, sur la chaîne CNN, que ce type d’opération devait se poursuivre. De leur côté, les industriels sud-coréens déplorent la difficulté d’obtenir des visas de travail pour leurs équipes importées, alors qu’ils peinent à trouver sur place une main-d’œuvre qualifiée. Le fait que Hyundai ait promis, le 26 août, d’investir 26 milliards de dollars (22 milliards d’euros) aux Etats-Unis, ne l’a pas protégé de cette chausse-trape.
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