Au Rassemblement national (RN), les histoires de ralliements finissent mal, en général. A peine un an après avoir été élue à Bruxelles sous les couleurs du parti à la flamme, la députée européenne Malika Sorel a annoncé, samedi 19 avril, quitter la délégation du RN au Parlement européen, confirmant une information publiée la veille par Libération.
Propulsée numéro deux sur la liste de Jordan Bardella lors des élections européennes de 2024, cette essayiste passée par le Haut Conseil à l’intégration sous Nicolas Sarkozy avait été présentée pendant la campagne comme une « prise de guerre » par l’état-major lepéniste. La voilà qui s’en va, près de onze mois après son élection, se disant « déçue » et dénonçant les « logiques partisanes » qui « empêchent de travailler au redressement de [leur] pays ». « Mon inconfort est allé croissant à mesure que je me retrouvais confrontée à une logique de groupe oppressante qui impose de renoncer à tout degré de liberté et annihile toute possibilité de réflexion intellectuelle », poursuit l’ex-chroniqueuse du site Riposte laïque, dont plusieurs responsables ont été condamnés pour incitation à la haine raciale.
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