Le député écologiste Sébastien Peytavie indique ce samedi sur les réseaux sociaux porter plainte contre un site d’extrême droite pour appel au meurtre.
« Ce site relaie des menaces de mort d’une violence inouïe », dénonce l’élu en fauteuil roulant, évoquant une référence à une campagne d’extermination nazie visant les adultes handicapés au cours de la Seconde Guerre mondiale.
« Ce n’est pas une simple attaque. C’est une offensive contre ce que je suis, en tant qu’élu et homme handicapés. » Ce samedi sur ses réseaux sociaux, le député écologiste Sébastien Peytavie indique avoir porté plainte contre « un site d’extrême droite » qui « appelle explicitement à ma mise à mort, en se référant à une ‘Aktion T4′ ». Comme il l’indique lui-même plus loin, cela fait référence à une « campagne d’extermination des personnes handicapées menée par le régime nazi entre 1939 et 1941 », qui a coûté la vie à plus de 80.000 personnes. « Ce site de propagande relaie des menaces de mort d’une violence inouïe, s’appuyant sur une référence historique ignoble », constate celui qui, d’après le journal Sud-Ouest (nouvelle fenêtre), a déposé plainte à la gendarmerie de Sarlat (Dordogne) ce samedi 5 avril.
« Ce n’est pas une simple attaque. C’est une offensive contre ce que je suis, en tant qu’élu, en tant qu’homme en situation de handicap, en tant qu’être humain », poursuit-il. Le député, élu en 2022, estime que « ces mots montrent le vrai visage de l’extrême droite : un projet politique profondément raciste, validiste, eugéniste, autoritaire, qui rêve de purification et de mise à mort ».
Un militant néonazi en fuite à l’origine de la publication
Le député révèle auprès de Sud-Ouest qu’un blogueur et militant néonazi français, fiché S, en fuite depuis plusieurs années au Japon se cache derrière le site et sa publication. Cet homme a été condamné des dizaines de fois pour racisme, antisémitisme, injures ou contestation de crimes contre l’humanité. Selon Sébastien Peytavie, dans la publication, le militant néonazi « fait d’abord un zoom sur une photo où on voit ma boucle d’oreille en me traitant de ‘tafiole’. Puis, voyant que je suis en fauteuil, il fait alors référence à l’Aktion T4 ».
Récemment, le député de Dordogne a fait évoluer le règlement de l’Assemblée nationale en supprimant l’article qui prévoyait que certains votes se déroulent « par assis et levé », une disposition discriminatoire pour les handicapés. Le Sénat fera bientôt de même.
