Neuf cent mille exemplaires d’un tirage prévu la semaine du 10 mars tout simplement annulés. La Belle et la Bête, un conte popularisé au XVIIIe siècle, illustré par Jul, auteur de bande dessinée, et destiné à tous les CM2, ne sera pas imprimé. En cause, les 40 planches (plus la couverture) commandées et livrées par le dessinateur, qui s’alarme d’une « censure sans précédent ».
Lancée en 2017 par l’ex-ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer (2017-2022), en partenariat (depuis quatre ans) avec la maison d’édition des musées nationaux (GrandPalais-RMN Editions), l’opération « Un livre pour les vacances » vise à offrir aux élèves de CM2 un classique de la littérature française avant l’entrée au collège. Ont ainsi été édités les Fables de La Fontaine, L’Odyssée d’Homère, ou encore, en 2024, L’Homme qui plantait des arbres, de Jean Giono, choisi « dans le contexte du changement climatique » et illustré par Pierre-Emmanuel Lyet.
Cette année, c’était La Belle et la Bête, dans la version écrite par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont. L’histoire est bien connue depuis que Jean Cocteau et Disney l’ont portée à l’écran : une jeune fille (la Belle) se sacrifie pour sauver son père, condamné à mort pour une rose cueillie dans le domaine d’un monstre, la Bête. Ce dernier épargne la Belle et l’héberge dans son château. Elle s’aperçoit alors que derrière les traits monstrueux se cache un homme amoureux mais victime d’un sortilège.
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