II n’y avait pas grand monde pour se désoler de la disparition de Jean-Marie Le Pen, le 7 janvier 2025. D’autres, en revanche, s’en sont réjouis publiquement. Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste à la présidentielle de 2022, a plaisanté sur X : « C’est dingue les vœux, ça marche ! L’année 2025 ne commence pas trop mal avec cette bonne nouvelle. » Dans la soirée qui a suivi l’annonce de la mort du fondateur du Front national, des foules se sont spontanément constituées là où l’opposition au parti d’extrême droite s’est toujours manifestée : dans la rue. A Paris, Lille, Strasbourg, Marseille, on fêtait la « bonne nouvelle » : champagne, chants, fumigènes, feux d’artifice, et appels à la mort des successeurs – Jordan Bardella, Eric Zemmour, Marine Le Pen.
« C’est une bande de connards », a déclaré, au sujet des fêtards, le député du Rassemblement national (RN) Sébastien Chenu, sur Europe 1. Bruno Retailleau jugeait, pour sa part, ces scènes de liesse « tout simplement honteuses ». « Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité », ajoutait le ministre de l’intérieur.
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