Tiraillés et désormais isolés à gauche. Telle est la position inconfortable des députés du Parti socialiste (PS), dépités, à l’issue du discours de politique générale de François Bayrou, mardi 14 janvier. Quelle ligne tenir après les avancées mi-figue, mi-raisin du premier ministre ? Ni suspension ni gel de la réforme des retraites, mais une conférence sociale, dont l’issue n’est pas garantie… Pas d’augmentation de la fiscalité sur les très hauts revenus, ou de retour en arrière sur les suppressions de postes d’enseignants…
Après plusieurs jours d’intenses négociations, malgré des promesses entrevues, le premier ministre n’a finalement pas voulu offrir grand-chose à la gauche. Outre La France insoumise (LFI), qui a déjà annoncé le dépôt d’une motion de censure jeudi, les écologistes et le Parti communiste français (PCF) savent déjà qu’ils joindront, sans hésitation, leur vote à ceux de leurs partenaires de la gauche radicale. « Ce que François Bayrou a annoncé est indigent. Alors que nous avons joué le jeu de la négociation, que nous n’avons pas pratiqué la politique de la chaise vide… », cingle Pouria Amirshahi, député écologiste de Paris.
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