[Emmanuel Macron a prononcé, lundi 22 septembre, un discours depuis la tribune des Nations unies dans lequel le président de la République a reconnu, au nom de la France, l’existence d’un Etat de Palestine. Nous en retranscrivons, ci-dessous, l’intégralité.]
« Madame la présidente de l’Assemblée générale, monsieur le secrétaire général, mesdames et messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement, mesdames et messieurs.
Nous sommes là car le temps est venu. Le temps est venu de libérer les 48 otages détenus par le Hamas. Le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite. Le temps est venu car l’urgence est partout. Le temps de la paix est venu car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir. C’est pour cela que nous nous retrouvons aujourd’hui. Certains diront trop tard, d’autres diront trop tôt. Une chose est sûre, nous ne pouvons plus attendre.
En 1947, cette assemblée décidait du partage de la Palestine mandataire entre deux Etats, l’un juif et l’autre arabe, et reconnaissait ainsi le droit de chacun à l’autodétermination. La communauté internationale consacrait là l’Etat d’Israël, accomplissant le destin de ce peuple, enfin, après des millénaires d’errance et de persécutions, et qui pu fonder là une si belle démocratie. La promesse d’un Etat arabe, elle, reste jusqu’à ce jour inachevée. Depuis lors, c’est un long chemin d’espérance et de désespoir mêlés qu’Israéliens et Palestiniens ont parcouru chacun à leur manière. Et nous, nous avons cheminé avec eux, chacun d’entre nous, selon son histoire et selon sa sensibilité. Mais la vérité est que nous portons la responsabilité collective d’avoir failli jusqu’ici à bâtir une paix juste et durable au Proche-Orient.
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