Dans une tribune publiée par « Ouest-France », l’Unicef appelle à abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans pour les élections municipales de 2026.
Cette initiative est soutenue par 33 maires, dont Anne Hidalgo (Paris), Grégory Doucet (Lyon) ou encore Éric Piolle (Grenoble).
Ils veulent abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans pour les élections municipales de 2026. Dans une tribune publiée ce jeudi par Ouest-France (nouvelle fenêtre) à l’initiative de l’Unicef (nouvelle fenêtre) (le Fonds des Nations unies pour l’enfance), 33 maires de France plaident pour laisser à ces jeunes le droit de participer à la vie démocratique de leur pays. Cette mesure concernerait 1,6 million de personnes.
« Nous, élus locaux et associations, sommes convaincus qu’il est temps de donner plus de place aux jeunes dans notre démocratie. En abaissant l’âge du droit de vote à 16 ans pour les élections municipales, nous ferons un pas décisif vers une démocratie plus inclusive et respectueuse des droits de l’enfant », expliquent les signataires, qui veulent « favoriser le droit des mineurs d’être entendus » et leur donner « les moyens de protéger leurs intérêts démocratiques ».
Ils ont des avis, alors accordons-leur une voix !
Ils ont des avis, alors accordons-leur une voix !
Les signataires de la tribune
« Ils ont des avis, alors accordons-leur une voix ! », plaident-ils. Parmi eux, on retrouve Anne Hidalgo (maire de Paris), Nathalie Appéré (Rennes), Éric Piolle (Grenoble), Luc Carvounas (Alfortville), Grégory Doucet (Lyon), Jeanne Barseghian (Strasbourg), Christophe Bouillon, édile de Barentin et président de l’Association des Petites Villes de France, ou encore Hugo Biolley, plus jeune élu en 2020, à 18 ans, à Vinzieux (Ardèche).
L’Unicef lance ce jeudi 17 avril une grande campagne sur le sujet (nouvelle fenêtre), intitulée « Vote à 16 ans aux élections municipales : parce que les jeunes ont une voix ! ». « Nous sommes engagés depuis cinq ans sur ce sujet », rappelle à Ouest-France Adeline Hazan, la présidente du Fonds des Nations unies pour l’enfance. « Nous visons d’abord les municipales, c’est encore tout à fait possible via une loi ordinaire. On ne peut pas changer le mode d’un scrutin à moins d’un an d’une élection, mais le corps électoral, oui », explique-t-elle.
Elle rappelle par ailleurs qu’à 16 ans, on peut apprendre à conduire, reconnaître un enfant, travailler et même ouvrir un compte bancaire. « On fait le pari que s’ils votent dès 16 ans, ils voteront davantage qu’à 18 ans actuellement et l’abstention sera moins forte ensuite », assure-t-elle.